Le bégaiement, qui touche environ 1 % des adultes, est un trouble de la parole caractérisé par des répétitions involontaires de syllabes ou de mots, des prolongements de sons ou encore des blocages. Il peut aussi être accompagné de comportements secondaires, tels que fermer les yeux ou contracter les muscles faciaux. Le bégaiement touche l’aspect moteur de la parole : la personne sait ce qu’elle souhaite dire, c’est lors de la sortie des mots que les choses se compliquent. Le bégaiement est d’ailleurs plus fréquent chez les hommes que chez les femmes : on compte environ quatre hommes pour une femme qui bégaie. Il présente également une composante génétique importante.

Depuis quelques décennies, deux grands thèmes se développent en parallèle pour tenter d’identifier les causes du bégaiement : la prédisposition génétique et les particularités neurologiques propres aux personnes qui bégaient. Bien que le bégaiement puisse être influencé par des facteurs émotionnels ou environnementaux, il s’agit avant tout d’une différence biologique et non psychologique.  

Au cours des 15 dernières années, des travaux de recherche sur le bégaiement ont mené à l’identification de prédispositions génétiques de ce trouble de la parole au sein de familles dans lesquelles la prévalence du bégaiement était élevée. Les travaux du chercheur Dennis Drayna, entre autres, ont permis d’identifier non pas un gène mais plutôt des mutations sur une série de gènes qui seraient vraisemblablement impliqués dans l’apparition du bégaiement développemental persistant. En particulier, des mutations identifiées dans le gène GNPTAB étaient fortement liées aux personnes qui bégaient au sein de certaines familles à forte prévalence de bégaiement. 

D’autres chercheurs suggèrent que le bégaiement résulte d’une instabilité du système neuromoteur de la parole, ce qui pourrait être expliquée par une mauvaise connectivité entre les différentes aires du cerveau pour produire la parole. Par contre, dans les études de neuroimagerie, la question demeure à savoir si ces particularités sont présentes avant l’apparition du bégaiement, ou si certaines particularités sont la conséquence d’avoir vécu avec ce trouble et seraient en fait des adaptations au bégaiement. Par ailleurs, le bégaiement fait partie d’un ensemble de troubles neurologiques comme le trouble développemental du langage, la dyslexie et les troubles des sons de la parole. 

Mais quel serait le lien entre les mutations génétiques et les particularités neurologiques ? Les mutations génétiques identifiées dans le bégaiement développemental impliquent des gènes responsables de l’adressage d’enzymes vers certains organites intracellulaires, particulièrement le lysosome, un sac d’enzymes qui s’apparente à un bac de recyclage de protéines dans la cellule. Les données de linkage génétique, couplé aux résultats obtenus récemment dans des modèles animaux, confirment que ces variations génétiques contribuent dans une large mesure à la susceptibilité à développer un bégaiement développemental persistant dans les familles où ces mutations prévalent.  

Un article de l’équipe de Drayna paru en 2019, où il a été démontré que des souris porteuses d’une mutation du gène GNPTAB présentaient des altérations anatomiques, notamment dans le corps calleux qui relie les deux hémisphères cérébraux, supporte l’hypothèse d’un lien entre certaines mutations du gène GNPTAB et des particularités neurologiques.  

Par ailleurs, des recherches préliminaires portant à la fois sur les mutations génétiques et les particularités neurologiques apportent un éclairage nouveau. Les travaux des docteurs Chow et Chang suggèrent que le dysfonctionnement du lysosome dans la cellule pourrait entraîner des changements dans l’anatomie et le fonctionnement du cerveau, changements subtils qui génèreraient une vulnérabilité à développer du bégaiement. Le bégaiement serait susceptible d’apparaître durant la petite enfance puisque le développement rapide du cerveau à cet âge sollicite davantage le fonctionnement optimal des cellules cérébrales. 

Sources : Onslow, M. (2020, may). Stuttering and Its’ Treatment: Eleven Lectures. Retrieved from : https://www.uts.edu.au/asrc/resources/asrc-resources
Chow & Chang (2020) Imaging genetic research in stuttering: connecting the dots, retrieved from :
https://www.theifa.org/research/science-outreach/697-imaging-genetics-research-in-stuttering-connecting-the-dots

Merci à Anne Moïse-Richard, orthophoniste, pour sa contribution significative à ce texte. 

Le moment de l’intervention orthophonique serait un élément-clé du pronostic chez la personne qui bégaie. Généralement, les orthophonistes s’entendent pour dire que lorsqu’une personne présente du bégaiement développemental à l’âge adulte, le bégaiement ne peut pas disparaître totalement. Le pronostic est beaucoup plus favorable chez les jeunes enfants. 

Toutefois, peu importe l’âge, une amélioration est possible. Grâce à l’intervention orthophonique, la personne peut améliorer sa fluidité, développer une parole plus confortable, se sentir plus à l’aise en parlant et participer pleinement. En somme, chez les adultes, les thérapies ne doivent pas être vues comme un moyen d’éradiquer le bégaiement, mais plutôt comme un moyen de développer des stratégies efficaces pour améliorer sa communication, ultimement pour favoriser le mieux-être de la personne qui bégaie. 

Merci à Anne Moïse-Richard, orthophoniste, pour sa contribution significative à ce texte

Pour en savoir plus sur le sujet, nous vous invitons à écouter l’épisode 7 de « Je je je suis un podcast », qui porte sur les approches d’intervention pour les adultes qui bégaient.

La réponse courte est : non, il n’est pas trop tôt pour consulter en orthophonie. L’identification rapide du bégaiement et une prise en charge appropriée peuvent diminuer les impacts à long terme du bégaiement sur le plan personnel et social.

La réponse longue comporte deux volets, soit : 1) la distinction entre le bégaiement et les disfluidités dites normales à l’âge préscolaire et 2) la prise en charge orthophonique à l’âge préscolaire.

La distinction entre le bégaiement et les disfluidités dites normales à l’âge préscolaire.

Dans un premier temps, l’orthophoniste évaluera la parole de l’enfant afin de déterminer s’il s’agit de disfluidités normales liées à l’acquisition du langage ou bien de bégaiement. Il analyse plusieurs paramètres par exemple le nombre de répétitions, la fréquence des disfluidités et leur type. Brièvement, une disfluidité peut être définie comme une interruption survenant dans la parole.

Les disfluidités dites normales

De nombreux enfants âgés de 2 à 6 ans ont une période où leur parole est moins fluide en raison du développement de leur langage et de leur parole. Ils apprennent à formuler des phrases de plus en plus longues et complexes. Cet apprentissage peut également interagir avec d’autres facteurs et entrainer une parole moins fluide. Il peut s’agir de certains contextes conversationnels où le tour de parole est plus difficile à obtenir (ex. : à table ou en présence d’autres enfants) ou de certaines émotions vécues (ex. : la peur ou l’excitation).  

Les enfants dont les disfluidités sont considérées comme étant « normales » et dites « non bégayées » peuvent par exemple employer des interjections (ex. : Je veux un… heu… ballon), réviser leurs phrases (ex. : Il est où mon… Donne-moi mon ballon) ou répéter des mots (ex. : Je veux un… un ballon). À noter que les répétitions « normales » sont dites avec un débit de parole modéré à lent comme si l’enfant semblait réfléchir à ce qu’il allait dire. Lors de ces répétitions, il n’y a pas de tension ou de mouvements associés. De manière générale, l’enfant est rarement conscient qu’il a hésité, qu’il a révisé sa phrase ou qu’il a répété un mot.

La parole bégayée

Or, certains enfants d’âge préscolaire présentent bel et bien un bégaiement, et non des disfluidités reliées à l’apprentissage du langage et de la parole. En effet, le bégaiement apparait entre 18 mois et le début de la puberté, mais plus souvent entre 2 et 4 ans, et plus particulièrement juste avant 3 ans. En fait, le risque de développer un bégaiement après 4 ans est faible et estimé à environ 5 %. La parole bégayée est caractérisée par la présence fréquente de disfluidités « typiques du bégaiement » comme les blocages, les prolongements audibles, les répétitions de mots d’une syllabe et/ou les répétitions de parties de mots. Il peut aussi y avoir présence de tension et de mouvements associés dans la parole.

La prise en charge orthophonique à l’âge préscolaire

Suite à l’évaluation, si l’orthophoniste conclue à la présence de bégaiement, il peut : 1) débuter l’intervention immédiatement ou 2) documenter l’évolution de la fluidité de l’enfant pendant un certain temps puisqu’il se peut que le bégaiement disparaisse naturellement, sans intervention. Or, si la sévérité du bégaiement ne diminue pas, l’orthophoniste commencera l’intervention.

Le choix d’intervenir immédiatement ou non à l’âge préscolaire s’appuie sur différents facteurs comme les antécédents familiaux de bégaiement persistant ou non, le genre de l’enfant, la présence ou non d’autres difficultés et leur nature, etc. À titre informatif, s’il y a présence de bégaiement persistant dans la famille, les probabilités qu’il continue de bégayer sans intervention orthophonique sont d’environ 65 %. L’orthophoniste pourra choisir d’intervenir rapidement si l’enfant est dérangé par son bégaiement, s’il se sent moins à l’aise de parler ou si ses parents sont inquiets à ce sujet. De manière générale, il est recommandé qu’un enfant ayant commencé à bégayer avant l’âge de 4 ans entreprenne un suivi orthophonique avant qu’il n’ait 5 ans. En effet, selon certaines études, l’intervention pour réduire la fréquence du bégaiement serait plus efficace chez les enfants de moins de 6 ans.

En ce qui a trait à l’intervention orthophonique, peu importe la sévérité du bégaiement de l’enfant d’âge préscolaire, le parent sera impliqué. L’objectif sera d’améliorer la fluidité, de s’assurer que l’enfant soit le plus à l’aise possible de s’exprimer et qu’il ait du plaisir à communiquer. De plus, des stratégies d’hygiène de communication pourront être enseignées aux personnes significatives dans la vie de l’enfant comme ses parents et son éducatrice en milieu de garde. Par exemple, il pourra leur être recommandé de respecter les tours de parole, de s’adresser à l’enfant en lui parlant plus lentement, de se concentrer sur le message qu’il veut transmettre plutôt que sur la manière dont il le dit, de le laisser terminer son moment de bégaiement, plutôt que de terminer un mot ou une phrase à sa place, etc. Dans tous les cas, l’orthophoniste pourra guider le parent dans l’intervention la plus pertinente selon les besoins individuels de l’enfant et de sa famille.

Guitar, B. (2014). Stuttering: An Integrated Approach to It’s Nature and Treatment (4eéd.). Lippincott Williams & Wilkins.

Pertijs, M.A.J., Oonk, L.C., Beer, de J.J.A., Bunschoten, E.M., Bast, E.J.E.G., Ormondt, van J., Rosenbrand, C.J.G.M., Bezemer, M., Wijngaarden, van L.J., Kalter, E.J.,Veenendaal, van H. (2014). Clinical Guideline Stuttering in Children, Adolescents and Adults.NVLF, Woerden.

Vous avez une question? Merci de la faire parvenir à l’adresse courriel suivante : info@abcbegaiement.com

Au plaisir de vous lire,

Stéphanie G. Vachon, orthophoniste et membre de l’ABC

Merci à Judith Labonté, orthophoniste et membre de l’ABC, pour sa relecture

Tout d’abord, il serait intéressant d’obtenir plus d’informations au sujet de l’accident, notamment s’il y a eu des diagnostics médicaux posés suite à l’événement (ex. : traumatisme craniocérébral). Dans le cas présent, il semble tout de même intéressant de considérer les hypothèses de bégaiement neurologique acquis et de  bégaiement psychologique. En effet, le début d’apparition du bégaiement est survenu soudainement à l’âge adulte et est associé à un accident qui peut avoir causé des dommages neurologiques et/ou constitué un événement psychologique traumatique. Il faut toutefois faire attention à ce qu’il s’agisse réellement de bégaiement, et que les disfludités1 suite à l’accident ne soient pas causés plutôt par des problèmes de mémoire ou de langage. Un impact au cerveau peut avoir au moins comme conséquence temporaire des disfluidités. Le bégaiement neurologique acquis et le bégaiement psychologique demeurent des troubles de la fluidité peu fréquents. Ils se distinguent du bégaiement développemental2 au niveau des causes, des manifestations au niveau de la parole, du traitement et des émotions vécues par rapport à la communication. 

1Disfluidités : Il s’agit d’interruptions survenant dans la parole. Elles peuvent être typiques du bégaiement (blocage, prolongement audible, répétition de parties de mots, répétition de mots d’une syllabe) ou normales. Il s’agit alors d’autres disfluidités (interjections comme heu, ben, tsé, révision de phrases, répétitions d’un partie de phrase, répétition de mots de plusieurs syllabes). Ces autres disfluidités sont produites chez la majorité des locuteurs et sont peu fréquentes.    

2Bégaiement développemental : La majorité des personnes qui bégaient présente un bégaiement développemental. Il apparait généralement entre 2 et 5 ans, mais peut aussi apparaitre durant l’âge scolaire. La cause est neurophysiologique, c’est-à-dire relié au fonctionnement du cerveau.  

Sources : Guitar, B. (2014). Stuttering: An Integrated Approach to It’s Nature and Treatment (4eéd.). Lippincott Williams & Wilkins. 

Beausoleil, N. (2014, hiver). ORA – 3557 : Évaluation du bégaiement [notes de cours].  

Merci à Stéphanie G. Vachon, M.P.O., pour la rédaction de cette rubrique

Absolument, il est tout à fait possible de devenir orthophoniste même si on bégaie. Cela peut même devenir un atout. Pensons notamment à l’empathie. L’expérience des personnes qui bégaient ou ont bégayé peut accroître la compréhension du vécu de leur client en lien avec les impacts du bégaiement ou d’une autre problématique liée à la communication. Elles peuvent d’ailleurs avoir elles-mêmes bénéficié de services en orthophonie et se référer à leur expérience comme client.  Elles peuvent également relier ce qu’elles enseignent à des situations concrètes qu’elles ont elles-mêmes expérimentées et les partager, si elles le souhaitent et que cela est pertinent pour la progression du suivi.   

D’ailleurs, plusieurs orthophonistes célèbres pour leur contribution en fluidité sont également des personnes qui bégaient. Pensons notamment à :  

  • Dr. Charles Van Riper, pionnier de la profession d’orthophoniste et expert reconnu mondialement en bégaiement, qui avait développé un intérêt pour le bégaiement en raison de son propre bégaiement. Il a publié pour la première fois en 1939 l’un des premiers ouvrages dans le domaine des sciences de la communication et ses troubles : Speech Correction : Principles and Methods (9 éditions), puis, au début des années 1970 The Nature of Stuttering et The Treatment of Stuttering.  
  • Barry Guitar, Ph.D., orthophoniste expert reconnu mondialement en recherche et intervention en bégaiement et professeur émérite à l’Université du Vermont, est également une personne qui bégaie. Ses champs d’expertise et de recherche portent sur l’intervention en bégaiement chez les enfants d’âge préscolaire, ainsi que sur le tempérament et la récupération du bégaiement chez l’enfant et l’adulte. Il a également publié Stuttering : An Integrated Approach to Its Nature and Treatment (5 éditions), un ouvrage très utilisé dans les cours universitaires de fluidité. 

De plus, dans le documentaire When I Stutter, plusieurs personnes qui bégaient qui sont interviewées sont des orthophonistes. Pensons entre autres à l’orthophoniste qui intervient au cours du film auprès d’un jeune homme qui bégaie. Il s’agit de Gail Wilson Lew, M.A., reconnue par l’American Speech-Language-Hearing Association (ASHA) comme experte en troubles de la fluidité et professeure à l’Université de Californie où elle enseigne les cours de fluidité. 

Sources :  

Merci à Stéphanie G. Vachon, M.P.O., pour la rédaction de cette rubrique, et à Ariane Saint-Denis, orthophoniste au sein de l’équipe bégaiement du Centre de réadaptation Marie Enfant – CHU Sainte-Justine, pour sa relecture.  

Le meilleur conseil pour interagir avec une personne qui bégaie est probablement d’ignorer le bégaiement. Voyez la personne pour ce qu’elle est, concentrez- vous sur ce qu’elle dit. N’accordez pas d’attention au bégaiement. D’ailleurs, l’auteure et journaliste Katherine Preston, donne sur son site Web ses meilleurs conseils pour interagir avec les personnes qui bégaient :

  • Allez au-delà du bégaiement. Écoutez ce que les personnes qui bégaient disent, et non pas la façon dont elles le disent. Interagissez avec elles comme vous le feriez avec n’importe qui.
  • N’hésitez pas à aller à la rencontre des personnes qui bégaient. Ne froncez pas les sourcils ou ne détournez pas le regard.
  • Maintenez le contact visuel.
  • Soyez patients : les mots vont sortir. Ils prendront peut-être quelques secondes de plus qu’il en faut pour une personne qui ne bégaie pas, c’est tout. La personne qui bégaie n’a d’ailleurs pas besoin que vous disiez les mots à sa place.

« Beaucoup de légendes ont circulé sur la nature ou l’origine du bégaiement. Comme pour tout ce qui échappe à l’entendement, les croyances se sont multipliées. » écrit Marie-Claude Monfrais-Pfauwadel dans son livre Bégaiement, bégaiements : un manuel clinique et thérapeutique. On ne pourrait mieux résumer la situation : de nombreux stéréotypes à propos du bégaiement sont à déconstruire. Parce qu’ils nuisent en premier lieu aux personnes bègues qui sont désireuses d’apprendre à s’accepter et à mieux gérer leur condition, mais aussi parce qu’ils privent la société de la richesse de la différence de l’autre.

Parmi les stéréotypes les plus persistants, on note :

Le bégaiement est causé par le stress.

FAUX : le stress ne cause pas le bégaiement, mais il est vrai qu’il peut, dans certains cas, le moduler ou l’accentuer.

Le bégaiement est causé par un traumatisme de l’enfance.

FAUX : L’épidémiologie a clairement démontré que les personnes qui bégaient n’ont pas subi davantage de traumatismes de l’enfance que les personnes qui ne bégaient pas.

Les personnes qui bégaient sont moins intelligentes que les autres.

FAUX : Il n’y a absolument aucun lien entre l’intelligence et le bégaiement.

Le bégaiement se règle facilement, il suffit de suivre une thérapie.

FAUX : Généralement, les orthophonistes s’entendent pour dire que le bégaiement développemental persistant (donc le bégaiement ayant débuté pendant l’enfance et se poursuivant à l’âge adulte) ne peut disparaître totalement. Des techniques peuvent cependant être appliquées pour améliorer la fluidité et contribuer au développement d’une parole plus confortable. En somme, dans les cas de bégaiement développemental persistant, les thérapies ne doivent pas être vues comme un moyen d’éradiquer le bégaiement, mais plutôt de développer des stratégies efficaces pour améliorer sa communication et son bien-être.